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Ville végétale

Loin de se restreindre à des serres climatisées et/ou se percher sur des toits, en s’éloignant de toute interaction sociale, l’agriculture urbaine se diffuse dans les recoins des villes, dans ses interstices, ou même dans les rues. Créer des interactions, valoriser les communs, aller au contact des habitants, ou créer des liens entre l’ensemble des zones de production ou de distribution alimentaire, à une échelle locale, c’est l’ambition des quartiers comestible. Déclinaison locale de la notion de Ville Comestible, il s’agit d’une expérimentation qui s’est focalisée sur le quartier La Chapelle (Paris 18), sous l’impulsion de Vergers Urbains depuis 2012.

Ce quartier a vu apparaitre certains des premiers projets d’agriculture urbaine parisiens, sous la forme de jardins partagés, ou d’espaces autogérés (Shakirail, Bois Dormoy, Ecobox…), pour certains disparus ou déplacés (Arrière cours 93,  Théâtre de Verre ou Jardin d’Alice…). C’est aussi dans ce quartier qu’est né Vergers Urbains (VU). L’association a privilégié un investissement local avant de s’investir dans d’autres quartiers, ou d’autres villes. C’est dans ce quartier très populaire et enclavé, souffrant d’un manque d’espaces verts, avec d’importants conflits d’usage  (dû à un déficit et un dysfonctionnement des espaces publics) que différents modes d’action ont  été mis en place et testés avec d’autres associations du quartier, des collectifs, des habitants et l’appui de la ville. Read More

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select-banc« La psychose d’un possible squat des assises par les sans abris est telle qu’élus et aménageurs semblent oublier une chose essentielle : une ville aux espaces publics dénués de haltes est une ville hostile et anxiogène pour tous ses habitants, sans exception. Les espaces publics ne sont pas simplement des espaces de circulation, mais également des espaces où les individus s’arrêtent, attendent, se reposent, errent, contemplent, échangent, se rencontrent. Et des mobiliers urbains coercitifs n’y feront rien tant que les usagers auront l’ingéniosité de contourner les difficultés. » http://www.lebugurbain.fr/le-canape-ce-mobilier-urbain-qui-signore/

« Car quoi qu’on en pense sur le plan esthétique et urbanistique, cet exemple souligne en effet l’immense marge de progression dont dispose la « ville asseyable » pour inventer de nouvelles formes de repos. Nous avions par exemple évoqué, dans un lointain billet, l’usage des pentes et escaliers comme lieux d’assise improvisés. Il en va donc de même pour les arbres, qui deviennent des havres de paix à la fois surprenants et poétiques. Mais les recoins de la ville offrent moult autres potentiels pour installer des lieux d’assise… voire de couchage. On parle en effet d’assise, car c’est la pause la plus commune – et la mieux acceptée – dans nos villes, mais on peut aussi imaginer de nombreuses autres formes de repos. » http://www.demainlaville.com/la-ville-asseyable-une-utopie-a-reconstruire/

La pause urbaine, est bien un besoin fondamental qui, si on veut qu’il ne soit pas monopolisé par des grands publicitaires (tout comme la « mobilité durable » parisienne), doit pouvoir être approprié par ses usagers, dés la démarche de construction. Cessons par ailleurs de faire des mobiliers à usage unique, pensons la multifonctionnalité de l’espace public. Il suffit de pas grand chose pour que ce dernier puisse offrir ses surfaces diverses, ses emmarchements, ses bordures ou autres rebords à nos fesses, de manière souvent bien plus confortable que les dispositifs spécialement dédiés à une assise solitaire (l’inconfort est d’ailleurs souvent dans leur cahier des charges).

Pourquoi ce processus de construction d’assises n’irait pas de pair avec le processus de végétalisation participative qui se multiplie à Paris, notamment dans le 18ème et le 14ème?

Avec Vergers Urbains, tous les moyens sont bons pour (ré)installer des bancs

Le livre d’Edward O. Wilson Half-Earth: Our Planet’s Fight for life qui paraîtra début 2016 aux Etats-Unis présente une initiative de « réensauvagement » (rewilding) qui fait écho au travail de Reed Noss et du livre d’Allen Cooperrider, Saving Nature’s Legacy (1994). Il s’appuie sur des documents indiquant que pour « préserver les espèces et les écosystèmes, entre 30 % et 70 % de l’habitat terrestre serait nécessaire ».

Et la ville ?

« L’engagement de Wilson et d’autres en faveur du réensauvagement suppose, mais ne propose pas pour l’instant, une vraie vision pour des villes écologiques, durables et résilientes. Wilson n’a en effet pas précisé ce qu’il allait advenir des gens et des infrastructures présents dans les corridors écologiques, mais non concernés par les activités de maintien et d’enseignement de la biodiversité. Ceci est une question urgente qui mérite une réflexion soutenue et inspirée. Car les êtres humains vivent de plus en plus en milieu urbain. Aujourd’hui, la majorité de la population mondiale habitent dans les villes, et à la fin du XXIe siècle, plus de 90 % des gens évolueront au sein d’une métropole. Si nous voulons répondre aux besoins fondamentaux des hommes, il faut aussi transformer les villes en lieux de vie durables et agréables. Réaliser cet ambitieux programme tout en sauvegardant la biodiversité planétaire est un défi de taille que nous pourrons mener à bien par la volonté de mettre en avant une approche éthique.

https://theconversation.com/reensauvager-la-moitie-de-la-terre-la-dimension-ethique-dun-projet-spectaculaire-46826

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation UK.

Crédit photo : La ville durable reste à inventer. Rory Hyde/flick, CC BY-SA

Lubie de bobo, phénomène de mode, gadget pour verdir les perspectives d’architectes ou véritable enjeu d’autosuffisance alimentaire des villes? Depuis la France, l’idée semble plutôt saugrenue quoique pittoresque: quelques hurluberlus se présentent en bleu de travail,  attaché-case dans la main droite, râteau dans la main gauche…Urbanisme et aménagement du territoire | France

Il faut désormais s’y faire, l’agriculture urbaine germe partout. Colloques et conférences sur le sujet se multiplient et attestent d’une volonté de relayer voire d’institutionnaliser une pratique en développement. Associations, collectifs, fermes urbaines et autres bureaux d’études spécialisés – souvent aux noms fleuris – orchestrent cette effervescence : Toits vivants, Topager, Le sens de l’Humus, Sous les fraises, V’île fertile, Vergers urbains ou encore Veni Verdi. J’en passe et des meilleurs.

Rien qu’en ce moment, en plein Etats généraux de l’économie circulaire, de nombreuses manifestations se déroulent à travers la France, contribuant à communiquer, développer et mettre à l’agenda politique, médiatique et même culturel l’agriculture urbaine, avec pour point d’orgue (du moins espéré…) la COP 21 en fin d’année. La déferlante est en marche.

Alors, à écouter tout ce beau monde, l’agriculture urbaine pourrait constituer une alternative crédible… vraiment ? Pour nourrir une population urbaine mondiale en explosion constante et rendre la ville plus… savoureuse ?

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Le rabibochage de l’agriculture et de la ville ?

L’agriculture urbaine est loin d’être un phénomène nouveau ou limité géographiquement. Dans les villes françaises, la toponymie des rues reflète souvent un passé maraîcher, viticole, terrassé par le rouleau compresseur de la Révolution Industrielle puis de la société de consommation. L’éclatement de divers scandales alimentaires, la mise à l’agenda politique du développement durable et les premières critiques d’une mondialisation exacerbée ont favorisé le retour en grâce de l’agriculture urbaine dans les années 1990.

Toutefois, concrètement, que recouvre l’agriculture urbaine ? Nos jardins aromatiques que nous entretenons avec amour sur nos balcons étriqués suffisent-ils à faire de nous des agriculteurs urbains ? Rien n’est moins sûr. Une des dimensions fondamentales de l’agriculture urbaine relève de son caractère collectif – pour le moins partagé -, qui la destine à une alimentation de proximité. Qu’elle soit en pleine terre ou hors sol, high tech ou low tech, elle relève d’une gestion raisonnée, économe, respectueuse de l’environnement et des équilibres écologiques. Urbaine, elle émerge du bitume et ravive des espaces laissés vacants, friches stériles et interstices dénigrés. Et ce ne sont pas les toits qui peuvent arrêter son ascension!

Or au-delà de sa qualité paysagère certaine, on voudrait nous vanter ses vertus gustatives… Si comme le veut l’adage, «l’air de la ville rend libre», il est aussi… pollué. Nouveau rebondissement – certainement pas le dernier – les experts avancent que ces productions urbaines non seulement ne seraient pas toxiques ni même de moindre qualité, elles seraient meilleures! Plusieurs arguments unanimement repris étayent cette thèse. Primo, la pollution a tendance à stagner près du sol (on parle d’un effet de seuil à partir du 2e étage). Secundo, cette production de proximité se développe sans pression de productivité ou de rendement (du moins a priori) s’offrant le luxe d’une culture biologique, voire d’une permaculture (1), hyper locale, recyclant les déchets organiques des citadins, économe en énergie et à haute valeur urbaine ajoutée.

Alors, un changement de paradigme ? Dans un contexte de crise agricole profonde, cet appel sonnerait comme un retour à l’essence-même de la tradition urbaine : la ville, foyer d’innovation et d’expérimentation. Sommes-nous prêts pour une nouvelle révolution agricole?

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L’émergence d’un modèle d’agriculture urbaine « à la française »

Ce «modèle  français» émergent fait la part belle à une agriculture urbaine éco-responsable, autogérée, à taille humaine, relevant plus du jardinage que du maraîchage. La production et la distribution sont destinées à une consommation hyper locale.

A l’international, l’agriculture urbaine se professionnalise et s’industrialise, succombant aux sirènes de la productivité, du rendement et du retour sur investissement. Les Etats-Unis et le Canada sont les leaders, pionniers du secteur en misant dessus dès les années 1990 et ce, dans la lignée de la guerilla gardening qui bourgeonna à partir des années 1970 à New-York. Là encore, c’est la diversité qui prime. Si nous avons tous en tête des images «urbano-bucoliques» de toits cultivés dans le quartier emblématique de Brooklyn avec les buildings et skyscrapers en toile de fond, les ingénieurs agronomes et autres commerciaux se sont emparés du marché. La recherche de productivité, de rentabilité et de commercialisation guide désormais ces agriculteurs urbains d’un nouveau genre, entrepreneurial. Pour des expérimentations hors sol high-tech en tous genres.

Les fermes urbaines sur le modèle de serres commerciales positionnées sur les toits d’entrepôts semblent prometteuses, comme celle de Lufa au Canada, qui se développe en hydroponie, c’est-à-dire hors sol, dans une solution riche en nutriments et minéraux. D’autres expérimentations se révèlent plus… étonnantes. Le cas de l’Urban Farmers en Suisse, pionnier dans l’agriculture aquaponique est à ce titre édifiant.

Aqua.. quoi ?! Derrière ce terme barbare se cache une savante combinaison alliant aquaculture et hydroponique : en bref, il s’agit de la culture de plantes dans une eau peuplée de poisson qui l’enrichissent naturellement en nutriments (je ne vous fais pas de dessin). De là à s’en faire un tartare…

Un autre exemple emblématique, plus extrême encore, est celui de la ferme verticale « The Vertical Farm » signée Dickson Despommier, urbaniste et écologiste, professeur à l’Université de Colombia, développée dès 1999. Ce modèle rentable de tours d’agriculture verticale pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres s’enracine jusqu’à Singapour. De l’utopie visionnaire à la science fiction, la limite semble bien ténue…

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La marche vers l’institutionnalisation : la clé des champs ?

De nombreux enjeux restent encore à lever en France pour développer significativement l’agriculture urbaine. Car elle souffre encore d’une faible opérationnalité malgré les encouragements législatifs successifs depuis les années 2000 : la loi SRU puis par le Grenelle de l’environnement créent des outils fonciers afin d’encourager sa planification dans les documents d’urbanisme locaux. Pour autant, une grande variété de zonages s’offre aux collectivités, pour une sélection loin d’être anodine qui constitue l’enjeu majeur de son développement : chaque zonage privilégie une certaine fonction de l’agriculture urbaine et conditionne fortement sa pérennisation. C’est une ré-interrogation globale des logiques foncières qu’il s’agit d’impulser.

Un flou demeure enfin quant à la vocation et aux modalités de développement et d’exploitation des espaces d’agriculture urbaine: question du statut des jardins, fermes et exploitation et avec eux celui des agriculteurs urbains ; celle de la gestion des loyers et baux ; celle des montages opérationnels. Surtout que l’agriculture urbaine ne va pas sans raviver le leitmotiv de la concurrence pour l’espace et les potentiels conflits d’usages (2). Mais à trop règlementer l’agriculture urbaine, ne risque-t-on pas d’en limiter son incroyable inventivité et propagation ?

Alors l’agriculture urbaine peut-elle sauver la ville ? Elle a certainement sa motte à porter à l’édifice. Car l’intérêt de l’agriculture urbaine va bien au-delà des questions alimentaires, économiques et commerciales. Elle réactive le lien social, invite à la spontanéité, réinvente une urbanité, contribue à un changement des mentalités et des habitudes alimentaires, révèle et valorise des espaces délaissés à moindre coût, limite l’effet d’îlot de chaleur, tout en présentant un indéniable intérêt paysager et esthétique. Plutôt pas mal. Attendons la COP 21 pour véritablement parler d’un avènement durable de l’agriculture urbaine.

Héloïse Balhade

(1)La permaculture repose sur le principe de biomimétisme, ou imitation de l’intelligence naturelle du vivant.
(2) L’ensemble de ces questions est développé dans l’ouvrage très complet publié par NATUREPARIF : L’agriculture urbaine. Vers une réconciliation ville-nature, sous la direction d’Antoine LAGNEAU, Marc BARRA et Gilles LECUIR. Editions le passager clandestin. Juin 2015.

…De quoi nourrir quelques réflexions sur le devenir du périphérique parisien

http://www.influencia.net/fr/actualites/art-culture,exploration,concept-recycler-autoroute-jardin-suspendu-utopique-realiste,5587.html

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Transformer une autoroute au cœur de Seoul en arboretum de plus de 254 espèces, et y implanter  des magasins, des bibliothèques, des cafés ou des salons de thé pour préserver l’ambiance du centre-ville. Tel est le projet urbain des architectes visionnaires du cabinet MVRDV. Read More

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Entre Appels à projet et modification de son plan local d’urbanisme, la Ville de Paris a choisi de faire de l’agriculture urbaine une priorité. Chiche !
La Générale, Graine de Jardins, Vergers Urbains, le Collectif Babylone et Quartiers en Transition invitent habitants, associations, collectifs, porteurs de projet, urbanistes, architectes… à réfléchir ensemble à la ville nourricière de demain, dans les rues, sur les murs et les toits.

De l’identification des levier et ressources mais aussi des freins rencontrés  pour la mise en place des projets et des expérimentations en passant par les liens à créer entre les différents initiatives et les structures porteuses, cette journée répondra à un double objectif :
-proposer aux élus et services techniques des collectivités de co-constuire la ville comestible de demain ;
-rédiger un mémoire collectif destiné à la consultation publique du printemps prochain dans le cadre de la modification du Plan local d’urbanisme de Paris.

Rendez-vous le 28 janvier de 10h à 18h à La Générale,  coopérative artistique, politique et sociale,
14, avenue Parmentier dans le 11ème (M° Voltaire)

Programme

9h30-10h
Accueil des participants

10h00
Introduction

10h15
Début des ateliers
Ateliers “végétalisation et  agriculture urbaine » : En partant des cas concrets, quels sont les manques, les besoins, les contraintes pour la mise en place des projets ?
Atelier Plan Local d’Urbanisme (PLU) : intégrer l’agriculture urbaine dans le PLU, comment rendre de document d’urbanisme « comestible » ?  Comment la modification du PLU peut elle être un atout pour la mise en place d’espaces d’agriculture urbaine ? ​

12h45
Pause déjeuner

14h14
Café à La Générale et projection du film ​ »Remuer la terre, c’est remuer les consciences« , documentaire d’Eric Oriot produit par Natureparif sur l’agriculture urbaine en Ile-de-France

15h00
Plénière. Retours des rapporteurs sur le​s ateliers du matin. Mise en place d’un canevas de demandes et propositions pour la rencontre avec les élus ​ et première rédaction d’un mémoire dédié à la modification du Plan Local d’Urbanisme

16h30-18h
Débat avec les élus de différents arrondissements,  de la Ville de paris, de la Région en charge de ces questions
Présentations des propositions et demandes, échanges.

18h00
Fin

http://www.boredpanda.com/nature-reclaiming-civilization/

Sous les pavés, la terre. L’engagement de l’association parisienne Vergers urbains, dédiée à l’introduction d’arbres fruitiers dans l’espace citadin, prend parfois une tournure des plus réjouissantes. C’est le cas lorsque l’association repère des espaces délaissés, désertés plus ou moins provisoirement ou lorsqu’un carré de béton ou de bitume se prête à la reconquête végétale.

 

Quand on fait sauter les dalles de béton...

Ainsi, il y a quelques mois, sur un grand trottoir situé devant le siège même de l’association dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, les jardiniers bénévoles ont fait sauter les dalles de béton, décaissé, amené de la terre, puis semé et planté les végétaux les plus variés. Le tout a été réalisé avec l’accord du bailleur. Les voisins ont suivi le mouvement et de temps en temps, viennent enfoncer un pépin ou effectuer une plantation. Dans quelques années, ce sera la jungle !

Ces dangereux activistes projettent de faire de même à un jet de noyau de pêche de là, dans la rue Philippe-de-Girard, toujours dans le XVIIIe. Sur l’emplacement d’un ancien garage automobile, entre deux immeubles se cache un terrain sans doute copieusement pollué et d’apparence encore peu hospitalière.

 

Sur le site pollué d'un ancien garage, les plantes font de la résistance

L’endroit est privé mais une déclaration d’utilité publique est en cours d’instruction, avec en vue la construction de logements. Les militants de Vergers urbains ont d‘autres projets en tête, à base de végétaux plutôt que de béton. Ces dernières semaines, ils ont déblayé les gravats – remplacés par des copeaux de bois – , improvisé un bassin aquatique et aménagé un hôtel à insectes ; un buddleïa (appelé aussi arbre à papillons) de belle envergure a été dégagé pour qu’il puisse mieux respirer.

 

Soit dit en passant, sur ce sol manifestement dégradé, le buddleia réussit non seulement à pousser tout seul mais aussi à fabriquer un début de substrat nourricier. Résilience… « Nous avons notre propre interprétation de l’utilité publique, fait remarquer Sébastien Goelzer, coordinateur de Vergers urbains. En favorisant la biodiversité dans un lieu aussi abîmé, nous contribuons à « agrader » la ville, par opposition à ce qui la dégrade. Espérons que la Ville de Paris aura elle aussi envie de conserver cet endroit. »
Jean-Philippe Pié

http://regains.info/2014/09/24/agrader-la-ville/#more-169

 

Projet polymorphe pour une ville comestible et résiliente

Le Jardin Mobile est un projet polymorphe qui consiste à développer des modules végétalisés, multifonctionnels. Une manière de requestionner l’espace urbain grâce à un projet simple et souple, facilement appropriable par les habitants. Ces modules portent un concentré de services [éco]systémiques, tournés les citadins : production de nourriture, revalorisation de l’espace public, lutte contre les ilots de chaleur  urbains, biodiversité, lien social etc.

L’installation qui vise à donner une nouvelle dimension à l’espace public, à créer un espace porteur de sens, de rencontres et d’inattendu. L’espace urbain devient ici un bien commun qui bénéficie tant au végétal qu’aux citadins.

Un projet participatif

Le processus de construction compte au moins autant que le résultat. Conçu par ses potentiels usagers eux mêmes, par les habitants, à partir des matériaux du quotidien, cette installation vise à démontrer qu’avec peu de choses il est possible de donner une nouvelle dimension à l’espace urbain : une dimension humaine et comestible.

Ils s’agit à travers ce projet de développer un processus alternatif de production d’espace public, permettant de préfigurer et expérimenter, par des ajustements permanents et au préalable de la mise en œuvre d’espaces urbains définitifs.

Processus

Un espace modulaire intégré

Ces modules, sont conçus à partir des ressources de la ville, des matériaux locaux, parfois considérés comme des déchets : la palette, rehaussée par des éléments en bois, suffisamment pérennes pour résister aux aléas de la vie urbaine. Le compost compose une partie du substrat.

Ce sont des condensés d’écosystèmes sur 80x120cm, adaptés à leur contenu : arbres fruitiers, fruitiers palissés, porte-greffes, arbustes, plantes grimpantes, ou seulement comestibles ou aromatiques.

Plus que des jardinières, ce sont des modules multifonctionnels, supports tant pour le végétal que pour les humains, grâce à la mise en place d’assises et d’espaces de rangement pour accueillir différents outils du quotidiens. Ce sont aussi des supports pédagogique d’information. Parmi les modules envisagés :serre, fruitiers, potagers, pépinières, mobiliers urbains intégrés, modules pédagogiques, sur la vie du sol, les plantes sauvages comestibles, la biodiversité (hôtel à insecte), module aquaponique, cuisine mobile, exposition etc.

Leur agencement vise à favoriser la création d’un espace convivial, un  lieu de rencontre, de découverte et de concertation sur le devenir du quartier.

schéma ecopad style

↑Schéma de principe pour un circuit [hyper] court dédié à un échantillon d’espace public

 

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http://villecomestible.org/category/jardin-mobile/

http://villecomestible.org/projet-vergers-urbains/le-jardin-mobile/

contact@villecomestible.org

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