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Archives de Tag: Toitures végétales

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Adeptes du greenwashing, les architectes placent de plus en plus d’arbres sur leurs images de synthèse, sans vraiment se demander si ça pousse vraiment. C’est à dire est ce que les arbres peuvent supporter les conditions climatiques (vent, froid,…), la problématique d’arrosage, la quantité de substrat nécessaire,  etc. ?

http://persquaremile.com/2013/03/07/trees-dont-like-it-up-there/

Moins loin, en France, une première expérience montre ses limites, même avec uniquement du bambou (pas très connu pour être une plante difficile) :

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http://parisisinvisible.blogspot.ca/2011/05/tower-flower.html

Ce serait pas mal si en plus de vouloir planter  les balcons, toitures ou autres terrasses on s’occupait de préserver ou développer les arbres dans des conditions plus naturelles, en plein terre dans des friches ou autres espaces délaissés.

<p><a href= »http://vimeo.com/40399899″>Up On The Farm (trailer)</a> from <a href= »http://vimeo.com/user2003907″>Diane Nerwen</a> on <a href= »http://vimeo.com »>Vimeo</a&gt;.</p>

Brooklyn Grange, une ferme localisée sur un toit, initialement située dans le Queens, vient de célébrer sa première récolte. Il s’agit de la plus grande ferme sur un toit de New York. La ferme a reçu 595 730 $ de subventions de la part de la ville, dans le cadre de son programme « Green Infrastructure », qui vise entre autre à adapter les règlements d’urbanisme pour valoriser les espaces disponibles en toiture et rendre accessible les bâtiments industriels et commerciaux pour une production alimentaire. Brooklyn Grange compte produire 9 tonnes par an. L’hivers, la ferme met en place des trèfles ou autre plantes à fourrage pour amender le sol et limiter l’érosion. La ferme comprend par ailleurs 30 ruches produisant 680 kg de miel par an.

http://www.brooklyngrangefarm.com/

Se sentant sans doute coupable de contribuer à la destruction d’une centaine d’hectares de terres agricoles fertiles, la plupart des 4 cabinets d’architectes retenus dans le cadre du concours de conception du projet Europacity (plus de 500 boutiques, piste de ski, parc aquatique, une douzaine d’hôtels etc.) ont surfé sur la tendance « agriculture urbaine », en prévoyant des toitures cultivées. Reste à savoir si ces toits reprennent la terre du sol préexistant, si les aspect techniques ont été pris en compte, contrairement à ce que les images laissent penser: coût, structure des bâtiments, accessibilité, dispositifs techniques liés aux fonctionnement du bâtiment (issues de sorties de secours, ventilation, etc.).

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On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant. (Francis Bacon).

La nature et la biodiversité sont loin d’être incompatible avec la ville, au contraire, les supports sont démultipliés. La ville permet de passer de la 2D à la 3D, puisque les murs peuvent être mis à profits, tel que le tronc d’un arbre dans un un milieu naturel dense.

La présence végétale reste bien souvent terne, aseptisée, un végétal minéralisé, sans utilité autre que favoriser la vue.

or la ville constitue ainsi un écosystème avec un fonctionnement complexe, sa flore et sa faune, ses flux entrant et sortant, son évolution au cours du temps. Le niveau de la biodiversité sur lequel on possède le plus d’informations est celui de la diversité spécifique

Paris n’est pas un desert de biodiversité, limité aux pigeons. Plus de 1400 espèces ont été recensées à Paris intra muros, contre 1800 en île de France.

La nature ne se résume pas à la présence des jardins, squares etc. Elle a pour vocation à prendre possession des murs, des toits, des terrasses, des délaissés, des abords des infrastructures.

70% des Français déclarent prendre en compte la proximité des squares et parcs dans le choix de leur habitation (enquête ipsos, 2008).

Par sa présence en ville, elle peut jouer les synergies et se mettre au service de l’homme, sans compromettre l’agrément, l’aspect esthétique. Les deux doivent être mis à profit, les fleurs auront un intérêt mellifères, les plantes seront comestibles, le végétal contribuera à lutter contre les ilôts de chaleur, à améliorer la santé de ses habitants.

Liens

http://www.natureparif.fr/www.grainedejardin.frwww.jardinons-ensemble.orghttp://jardins.wordpress.com/
http://jardins-partages.org/

 Potogreen. Potolaid versus potobo

Palais de Tokyo

Maison de la plage, Rue Denoyez

Cité végétale, par Schuitten

[en construction]

↑Paris 2100, par le collectif et alors

Une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) a recensé dans la capitale un potentiel de 314 ha de toits plats susceptibles d’être « végétalisés » . Un toît végétalisé à plusieurs intérêts : l’isolation du bâtiment (sachant que c’est par les toits qu’une grande partie de la chaleur s’échappe), on peut économiser jusqu’à 5°C l’été; l’absorption de la pollution, la réduction des îlots de chaleur, surface tampon pour les eaux pluviales etc.

http://www.rooftopgardens.ca/ :

Des jardins sur les toits est un projet d’Alternatives, un réseau d’action et de communication pour le développement international.

En France, peu d’acteurs se sont appropriés le sujet. A noter cependant : Les jardiniers du ciel, collectif récemment constitué à Paris, actuellement en quête d’un site et de partenaires, pour mettre en place son premier projet, en suivant les principes de la permaculture.

Au delà d’une simple végétalisation, c’est vers une multiplication des usages, des fonctions qu’il s’agit d’aller. La végétalisation se limite souvent actuellement, à la pose de Sedum (plante couvrante, nécessitant peu d’entretien). chaque toiture doit être considérée comme un sol ou un support d’usages.