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Nature urbaine

Loin de se restreindre à des serres climatisées et/ou se percher sur des toits, en s’éloignant de toute interaction sociale, l’agriculture urbaine se diffuse dans les recoins des villes, dans ses interstices, ou même dans les rues. Créer des interactions, valoriser les communs, aller au contact des habitants, ou créer des liens entre l’ensemble des zones de production ou de distribution alimentaire, à une échelle locale, c’est l’ambition des quartiers comestible. Déclinaison locale de la notion de Ville Comestible, il s’agit d’une expérimentation qui s’est focalisée sur le quartier La Chapelle (Paris 18), sous l’impulsion de Vergers Urbains depuis 2012.

Ce quartier a vu apparaitre certains des premiers projets d’agriculture urbaine parisiens, sous la forme de jardins partagés, ou d’espaces autogérés (Shakirail, Bois Dormoy, Ecobox…), pour certains disparus ou déplacés (Arrière cours 93,  Théâtre de Verre ou Jardin d’Alice…). C’est aussi dans ce quartier qu’est né Vergers Urbains (VU). L’association a privilégié un investissement local avant de s’investir dans d’autres quartiers, ou d’autres villes. C’est dans ce quartier très populaire et enclavé, souffrant d’un manque d’espaces verts, avec d’importants conflits d’usage  (dû à un déficit et un dysfonctionnement des espaces publics) que différents modes d’action ont  été mis en place et testés avec d’autres associations du quartier, des collectifs, des habitants et l’appui de la ville. Read More

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Le livre d’Edward O. Wilson Half-Earth: Our Planet’s Fight for life qui paraîtra début 2016 aux Etats-Unis présente une initiative de « réensauvagement » (rewilding) qui fait écho au travail de Reed Noss et du livre d’Allen Cooperrider, Saving Nature’s Legacy (1994). Il s’appuie sur des documents indiquant que pour « préserver les espèces et les écosystèmes, entre 30 % et 70 % de l’habitat terrestre serait nécessaire ».

Et la ville ?

« L’engagement de Wilson et d’autres en faveur du réensauvagement suppose, mais ne propose pas pour l’instant, une vraie vision pour des villes écologiques, durables et résilientes. Wilson n’a en effet pas précisé ce qu’il allait advenir des gens et des infrastructures présents dans les corridors écologiques, mais non concernés par les activités de maintien et d’enseignement de la biodiversité. Ceci est une question urgente qui mérite une réflexion soutenue et inspirée. Car les êtres humains vivent de plus en plus en milieu urbain. Aujourd’hui, la majorité de la population mondiale habitent dans les villes, et à la fin du XXIe siècle, plus de 90 % des gens évolueront au sein d’une métropole. Si nous voulons répondre aux besoins fondamentaux des hommes, il faut aussi transformer les villes en lieux de vie durables et agréables. Réaliser cet ambitieux programme tout en sauvegardant la biodiversité planétaire est un défi de taille que nous pourrons mener à bien par la volonté de mettre en avant une approche éthique.

https://theconversation.com/reensauvager-la-moitie-de-la-terre-la-dimension-ethique-dun-projet-spectaculaire-46826

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation UK.

Crédit photo : La ville durable reste à inventer. Rory Hyde/flick, CC BY-SA

Lubie de bobo, phénomène de mode, gadget pour verdir les perspectives d’architectes ou véritable enjeu d’autosuffisance alimentaire des villes? Depuis la France, l’idée semble plutôt saugrenue quoique pittoresque: quelques hurluberlus se présentent en bleu de travail,  attaché-case dans la main droite, râteau dans la main gauche…Urbanisme et aménagement du territoire | France

Il faut désormais s’y faire, l’agriculture urbaine germe partout. Colloques et conférences sur le sujet se multiplient et attestent d’une volonté de relayer voire d’institutionnaliser une pratique en développement. Associations, collectifs, fermes urbaines et autres bureaux d’études spécialisés – souvent aux noms fleuris – orchestrent cette effervescence : Toits vivants, Topager, Le sens de l’Humus, Sous les fraises, V’île fertile, Vergers urbains ou encore Veni Verdi. J’en passe et des meilleurs.

Rien qu’en ce moment, en plein Etats généraux de l’économie circulaire, de nombreuses manifestations se déroulent à travers la France, contribuant à communiquer, développer et mettre à l’agenda politique, médiatique et même culturel l’agriculture urbaine, avec pour point d’orgue (du moins espéré…) la COP 21 en fin d’année. La déferlante est en marche.

Alors, à écouter tout ce beau monde, l’agriculture urbaine pourrait constituer une alternative crédible… vraiment ? Pour nourrir une population urbaine mondiale en explosion constante et rendre la ville plus… savoureuse ?

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Le rabibochage de l’agriculture et de la ville ?

L’agriculture urbaine est loin d’être un phénomène nouveau ou limité géographiquement. Dans les villes françaises, la toponymie des rues reflète souvent un passé maraîcher, viticole, terrassé par le rouleau compresseur de la Révolution Industrielle puis de la société de consommation. L’éclatement de divers scandales alimentaires, la mise à l’agenda politique du développement durable et les premières critiques d’une mondialisation exacerbée ont favorisé le retour en grâce de l’agriculture urbaine dans les années 1990.

Toutefois, concrètement, que recouvre l’agriculture urbaine ? Nos jardins aromatiques que nous entretenons avec amour sur nos balcons étriqués suffisent-ils à faire de nous des agriculteurs urbains ? Rien n’est moins sûr. Une des dimensions fondamentales de l’agriculture urbaine relève de son caractère collectif – pour le moins partagé -, qui la destine à une alimentation de proximité. Qu’elle soit en pleine terre ou hors sol, high tech ou low tech, elle relève d’une gestion raisonnée, économe, respectueuse de l’environnement et des équilibres écologiques. Urbaine, elle émerge du bitume et ravive des espaces laissés vacants, friches stériles et interstices dénigrés. Et ce ne sont pas les toits qui peuvent arrêter son ascension!

Or au-delà de sa qualité paysagère certaine, on voudrait nous vanter ses vertus gustatives… Si comme le veut l’adage, «l’air de la ville rend libre», il est aussi… pollué. Nouveau rebondissement – certainement pas le dernier – les experts avancent que ces productions urbaines non seulement ne seraient pas toxiques ni même de moindre qualité, elles seraient meilleures! Plusieurs arguments unanimement repris étayent cette thèse. Primo, la pollution a tendance à stagner près du sol (on parle d’un effet de seuil à partir du 2e étage). Secundo, cette production de proximité se développe sans pression de productivité ou de rendement (du moins a priori) s’offrant le luxe d’une culture biologique, voire d’une permaculture (1), hyper locale, recyclant les déchets organiques des citadins, économe en énergie et à haute valeur urbaine ajoutée.

Alors, un changement de paradigme ? Dans un contexte de crise agricole profonde, cet appel sonnerait comme un retour à l’essence-même de la tradition urbaine : la ville, foyer d’innovation et d’expérimentation. Sommes-nous prêts pour une nouvelle révolution agricole?

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L’émergence d’un modèle d’agriculture urbaine « à la française »

Ce «modèle  français» émergent fait la part belle à une agriculture urbaine éco-responsable, autogérée, à taille humaine, relevant plus du jardinage que du maraîchage. La production et la distribution sont destinées à une consommation hyper locale.

A l’international, l’agriculture urbaine se professionnalise et s’industrialise, succombant aux sirènes de la productivité, du rendement et du retour sur investissement. Les Etats-Unis et le Canada sont les leaders, pionniers du secteur en misant dessus dès les années 1990 et ce, dans la lignée de la guerilla gardening qui bourgeonna à partir des années 1970 à New-York. Là encore, c’est la diversité qui prime. Si nous avons tous en tête des images «urbano-bucoliques» de toits cultivés dans le quartier emblématique de Brooklyn avec les buildings et skyscrapers en toile de fond, les ingénieurs agronomes et autres commerciaux se sont emparés du marché. La recherche de productivité, de rentabilité et de commercialisation guide désormais ces agriculteurs urbains d’un nouveau genre, entrepreneurial. Pour des expérimentations hors sol high-tech en tous genres.

Les fermes urbaines sur le modèle de serres commerciales positionnées sur les toits d’entrepôts semblent prometteuses, comme celle de Lufa au Canada, qui se développe en hydroponie, c’est-à-dire hors sol, dans une solution riche en nutriments et minéraux. D’autres expérimentations se révèlent plus… étonnantes. Le cas de l’Urban Farmers en Suisse, pionnier dans l’agriculture aquaponique est à ce titre édifiant.

Aqua.. quoi ?! Derrière ce terme barbare se cache une savante combinaison alliant aquaculture et hydroponique : en bref, il s’agit de la culture de plantes dans une eau peuplée de poisson qui l’enrichissent naturellement en nutriments (je ne vous fais pas de dessin). De là à s’en faire un tartare…

Un autre exemple emblématique, plus extrême encore, est celui de la ferme verticale « The Vertical Farm » signée Dickson Despommier, urbaniste et écologiste, professeur à l’Université de Colombia, développée dès 1999. Ce modèle rentable de tours d’agriculture verticale pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres s’enracine jusqu’à Singapour. De l’utopie visionnaire à la science fiction, la limite semble bien ténue…

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La marche vers l’institutionnalisation : la clé des champs ?

De nombreux enjeux restent encore à lever en France pour développer significativement l’agriculture urbaine. Car elle souffre encore d’une faible opérationnalité malgré les encouragements législatifs successifs depuis les années 2000 : la loi SRU puis par le Grenelle de l’environnement créent des outils fonciers afin d’encourager sa planification dans les documents d’urbanisme locaux. Pour autant, une grande variété de zonages s’offre aux collectivités, pour une sélection loin d’être anodine qui constitue l’enjeu majeur de son développement : chaque zonage privilégie une certaine fonction de l’agriculture urbaine et conditionne fortement sa pérennisation. C’est une ré-interrogation globale des logiques foncières qu’il s’agit d’impulser.

Un flou demeure enfin quant à la vocation et aux modalités de développement et d’exploitation des espaces d’agriculture urbaine: question du statut des jardins, fermes et exploitation et avec eux celui des agriculteurs urbains ; celle de la gestion des loyers et baux ; celle des montages opérationnels. Surtout que l’agriculture urbaine ne va pas sans raviver le leitmotiv de la concurrence pour l’espace et les potentiels conflits d’usages (2). Mais à trop règlementer l’agriculture urbaine, ne risque-t-on pas d’en limiter son incroyable inventivité et propagation ?

Alors l’agriculture urbaine peut-elle sauver la ville ? Elle a certainement sa motte à porter à l’édifice. Car l’intérêt de l’agriculture urbaine va bien au-delà des questions alimentaires, économiques et commerciales. Elle réactive le lien social, invite à la spontanéité, réinvente une urbanité, contribue à un changement des mentalités et des habitudes alimentaires, révèle et valorise des espaces délaissés à moindre coût, limite l’effet d’îlot de chaleur, tout en présentant un indéniable intérêt paysager et esthétique. Plutôt pas mal. Attendons la COP 21 pour véritablement parler d’un avènement durable de l’agriculture urbaine.

Héloïse Balhade

(1)La permaculture repose sur le principe de biomimétisme, ou imitation de l’intelligence naturelle du vivant.
(2) L’ensemble de ces questions est développé dans l’ouvrage très complet publié par NATUREPARIF : L’agriculture urbaine. Vers une réconciliation ville-nature, sous la direction d’Antoine LAGNEAU, Marc BARRA et Gilles LECUIR. Editions le passager clandestin. Juin 2015.

…De quoi nourrir quelques réflexions sur le devenir du périphérique parisien

http://www.influencia.net/fr/actualites/art-culture,exploration,concept-recycler-autoroute-jardin-suspendu-utopique-realiste,5587.html

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Transformer une autoroute au cœur de Seoul en arboretum de plus de 254 espèces, et y implanter  des magasins, des bibliothèques, des cafés ou des salons de thé pour préserver l’ambiance du centre-ville. Tel est le projet urbain des architectes visionnaires du cabinet MVRDV. Read More

…après la périurbanisation, voici venu le temps de la ruralification

Un article de Olivier Bories sur www.hypotheses.org

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Les agricultures urbaines qui se développent à l’échelle mondiale sont des « extraits de campagne » qui pénètrent la ville, réactivant l’utopie de la cité fertile. Or si l’on connaît mieux la périurbanisation, il faut désormais s’intéresser à la ruralification. Jamais nommé ainsi, ce phénomène social désigne l’insertion de l’activité agricole dans un espace qui ne lui est pas dédié et peut-être à des modes de pensée empruntés au monde rural.

Avec l’essor des agricultures urbaines lié aux préoccupations sociales pour le développement durable et la nature, aux crises de confiance alimentaire, la ville (re)devient progressivement un territoire « jardiné » incrusté de petits terrains potagers ou de plus vastes ensembles maraichers. De sorte que les formes de production alimentaire ainsi que leur localisation sont remises en question. La ruralification revêt aussi un caractère paysager dans la mesure où elle modifie le décor citadin en créant de nouvelles trouées de verdure qui s’ajoutent aux squares et jardins paysagers qui organisaient la trame verte. Elle témoigne enfin d’une inversion des dynamiques de prédation territoriale jusque là en sens unique de la ville vers la campagne.

C’est en fait une nouvelle alliance entre la ville et la campagne qui se met en place. Elle génère des interpénétrations territoriales méconnues, forme de nouvelles hybridations, brouille des frontières spatiales et invite à la recomposition des catégorisations spatiales établies. Elle établit en outre la diversification des usages du sol en agglomération ; avec le projet agri-urbain, les agricultures urbaines prennent progressivement place dans l’organisation de la planification citadine des métropoles. Elles deviennent un nouvel objet de la gouvernance territoriale.

La suite sur hypotheses.org

 

Memoire-AU_Page_01Fin 2014, plusieurs acteurs engagés dans l’agriculture urbaine (Vergers Urbains, Babylone, Quartiers en Transition, Graine de Jardins et La Générale), des habitants, des associations, des porteurs de projet, des urbanistes, des architectes… se sont retrouvés ensemble pour imaginer « Le Paris de l’agriculture urbaine». Nous avons proposé 8 grandes mesures que nous avons déposé dans le cadre de la consultation publique sur la modification du Plan local d’urbanisme parisien qui s’est terminé le 10 juillet 2015. En voici le contenu >> Memoire-AU

Les mesures proposées :

1 : pour définir l’agriculture urbaine au sein du Plan Local d’Urbanisme

2 : pour préserver les sites d’agriculture urbaine existants

3 : pour une approche spatiale de protection et de développement de l’agriculture urbaine

4 : pour affirmer l’intérêt collectif des constructions liées à l’agriculture urbaine

5 : pour une valorisation écologique de l’agriculture urbaine

6 : pour une valorisation sociale des espaces d’agriculture urbaine créés

7 : pour permettre le développement de l’agriculture urbaine sur toit

8 : pour une mise en œuvre des outils favorables au développement de l’agriculture urbaine

Longtemps cantonnée à la sphère du loisir, parfois regardée avec dédain par les uns ou tout simplement ignorée par les autres,l’agriculture urbaine est aujourd’hui devenue un enjeu aussi bien économique, environnemental, social  que politique ; comme nous le voyons aujourd’hui à Paris. Conscient de cette accélération du temps et répondant fin 2014 à l’appel initié par plusieurs acteurs engagés dans ce mouvement (Vergers Urbains, Babylone, Quartiers en Transition, Graine de Jardins et La Générale), des habitants, des associations, des porteurs de projet, des urbanistes, des architectes… se sont retrouvés ensemble pour imaginer « Le Paris de l’agriculture urbaine ».

Ce rassemblement coïncidait avec le démarrage de la concertation parisienne portant sur la modification du Plan local d’urbanisme de Paris (PLU) qui interviendra en  2015. Loin d’être le simple fruit du hasard, le lancement de cette dynamique collective s’est inscrit dès le départ dans une volonté de porter un projet susceptible de faire de l’agriculture urbaine, un élément fort du futur PLU parisien. Très vite est apparu le souhait que ce travail se traduise sous la forme d’un mémoire versé à la consultation publique du PLU parisien. Six mois plus tard, le pari est devenu réalité. Pour y parvenir, nous avons choisi une démarche totalement ouverte, basée sur le dialogue et le débat en direction non seulement des élus locaux mais aussi de administration parisienne et des services techniques de la ville.

De l’identification des levier et ressources aux freins rencontrés pour la mise en place des projets et autres expérimentations en passant par les liens à créer entre les initiatives et les structures porteuses, chacun a ainsi pu laisser libre court à sa vision de la ville nourricière de demain, dans les rues, sur les murs et les toits.

Très vite, nos discussions ont dépassé les seules frontières de Paris  avec la participation d’acteurs franciliens venus de la petite mais aussi grande couronne parisienne. Un élargissement d’horizon bienvenu tant il est effectivement nécessaire de raisonner à l’échelle régionale pour pouvoir saisir tous les enjeux de l’agriculture urbaine.

Ce mémoire est donc aujourd’hui le reflet d’une vision collective traduisant des aspirations multiples comme l’est précisément l’agriculture urbaine : multiplicité des formes, des pratiques, des acteurs, ce mouvement propose bel et bien une vision renouvelée de la ville, un nouveau récit urbain diront certains, qui tourne le dos à l’urbanisme hérité du 20ème siècle où le minéral l’emportait systématiquement sur le végétal.

Le désir de nature du citadin coïncide aujourd’hui avec la nécessité de rendre nos villes résilientes, capable de résister aux chocs climatiques et énergétiques, plus autonomes sur le plan alimentaire, plus favorables à la biodiversité tout en permettant d’offrir des débouchés économiques et professionnels pour des porteurs de projets. Cette conjonction faite d’opportunités et de nécessités complémentaires est au cœur de ce mémoire. Les huit points qui le composent sont autant de pistes qui, pour nous, peuvent permettre de créer les conditions favorables au développement de l’agriculture urbaine et plus largement, à la ville du 21ème siècle, en lien avec son territoire, ses habitants et son environnement.

Le recours à la participation est-il la solution pour l’aménagement urbain en temps de crise ? C’est le choix qu’a fait la municipalité de centre-droit de Barcelone, arrivée à la tête de la ville en 2011, en mettant en œuvre le Plan « Buits ». Elle subventionne ainsi les associations et autres collectifs qui entretiennent les friches urbaines en y développant des activités approuvées par elle, en attendant que la manne revienne… et retrouve une meilleure utilité à ces espaces publics.

Espérons (naïvement?) que ce ne soit pas qu’une solution trouvé par le libéralisme pour valoriser économiquement des espaces urbains a15586672465_50938790bd_mvant qu’ils ne reviennent aux promoteurs ou développeurs, via le bien connu processus de gentrification. Ce serait le comble pour des collectifs qui justement essaient de développer des modèles économiques alternatifs au système dominant. Ou est-ce que ces espaces autoproduits en marge finiront par démontrer le non-sens du modèle actuel, pour finir par le démonter et le dépasser?.

Défendons la place de ces modes de production urbains autogérés de manière systématique dans les délaissés, interstices urbains et dans projets d’aménagement. Vers une Zone UA (Urbanisme Autogéré) dans les PLU?

http://www.metropolitiques.eu/La-production-participative-d.html

quelques extaits : Read More

9780415540582

Ce livre complète et met à jours « Continuous Productive Urban Landscapes (CPULs) : Designing urban agriculture for sustainable cities », de Andre Viljoen Katrin Bohn, paru en 2005,. Ces ouvrages font partie des rares références à aborder l’agriculture urbaine sous l’angle de l’aménagement urbain. Ils visent ainsi à démontrer le rôle essentiel que peut prendre l’agriculture urbaine en tant qu’outil de planification et développement urbain, par sa capacité à répondre à des enjeux multiples (sociaux, climatiques, économiques, santé, …) auxquelles doivent faire face les villes. A travers le concept des CPUL (en français : Paysages Urbains Productifs et Continus), qui est aussi celui défendu par Ville Comestible, il s’agit d’aller au delà du renforcement de la nature en ville, ou de la mise en place de potagers urbains et défendre une autre nature en ville, une seconde nature. C’est à dire généraliser des espaces ouverts multifonctionnels, diverses, interconnectés (principe des trames vertes), accessibles à tous et qui répondent aux différents besoins des citadins (alimentation, récréation, respiration etc.). L’agriculture urbaine (entre autres fonction) devient ainsi un des outils incontournables pour revaloriser des espaces délaissés et renforcer la qualité urbaine, tout en créant des emplois, promouvant un mode de vie plus sain et contribuant à la régulation climatique. Read More

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Entre Appels à projet et modification de son plan local d’urbanisme, la Ville de Paris a choisi de faire de l’agriculture urbaine une priorité. Chiche !
La Générale, Graine de Jardins, Vergers Urbains, le Collectif Babylone et Quartiers en Transition invitent habitants, associations, collectifs, porteurs de projet, urbanistes, architectes… à réfléchir ensemble à la ville nourricière de demain, dans les rues, sur les murs et les toits.

De l’identification des levier et ressources mais aussi des freins rencontrés  pour la mise en place des projets et des expérimentations en passant par les liens à créer entre les différents initiatives et les structures porteuses, cette journée répondra à un double objectif :
-proposer aux élus et services techniques des collectivités de co-constuire la ville comestible de demain ;
-rédiger un mémoire collectif destiné à la consultation publique du printemps prochain dans le cadre de la modification du Plan local d’urbanisme de Paris.

Rendez-vous le 28 janvier de 10h à 18h à La Générale,  coopérative artistique, politique et sociale,
14, avenue Parmentier dans le 11ème (M° Voltaire)

Programme

9h30-10h
Accueil des participants

10h00
Introduction

10h15
Début des ateliers
Ateliers “végétalisation et  agriculture urbaine » : En partant des cas concrets, quels sont les manques, les besoins, les contraintes pour la mise en place des projets ?
Atelier Plan Local d’Urbanisme (PLU) : intégrer l’agriculture urbaine dans le PLU, comment rendre de document d’urbanisme « comestible » ?  Comment la modification du PLU peut elle être un atout pour la mise en place d’espaces d’agriculture urbaine ? ​

12h45
Pause déjeuner

14h14
Café à La Générale et projection du film ​ »Remuer la terre, c’est remuer les consciences« , documentaire d’Eric Oriot produit par Natureparif sur l’agriculture urbaine en Ile-de-France

15h00
Plénière. Retours des rapporteurs sur le​s ateliers du matin. Mise en place d’un canevas de demandes et propositions pour la rencontre avec les élus ​ et première rédaction d’un mémoire dédié à la modification du Plan Local d’Urbanisme

16h30-18h
Débat avec les élus de différents arrondissements,  de la Ville de paris, de la Région en charge de ces questions
Présentations des propositions et demandes, échanges.

18h00
Fin

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