Vers une ville permaculturelle?

Vivre à Paris ( ville la plus dense d’Europe), est souvent jugé incompatible avec un mode de vie résilient. Beaucoup cherchent à la fuir au profit de la campagne, en quête de nature. Mais cette ville, comme beaucoup d’autre possède un fort potentiel écologique et une capacité à s’adapter. Nous verrons dans ces pages l’intérêt qu’il y a de favoriser la densité de l’agglomération, comme seul remède à l’étalement urbain et donc contre la « fin de la campagne », contre le problème des déplacements qui va de pair avec un mode de vie « diffus ».

Il faudra revenir à l’intérêt premier d’une ville : maximiser les échanges (et les synergies) et minimiser les déplacements, permettre une mutualisation des ressources.

Problématiques

Paris (l’intra muros et le « Grand ») est-il compatible avec la transition?, Autrement dit, peut-on rendre indépendant Paris vis à vis du pétrole?

Dans le cadre d’une ville Post-Carbone, pourra t-on répondre aux besoins élémentaires de Paris? C’est à dire se nourrir?, se loger?, ou d’autres moins élémentaires : se déplacer?, assurer sa subsistance (càd le travail)?, vivre avec la nature? S’entre aider, se rencontrer?

Paris peut-elle rester une « ville globale », à la hauteur de Londres, New York tout en entrant en résilience?

À quelle(s) échelle(s) doit on appréhender la ville : le quartier? L’arrondissement? Les quadrants (Paris Nord Est, Seine Amont etc.) ? La ville intra-muros? La région, le grand Paris? Au delà?

> quelle échelle pour quoi faire? S’organiser, se coordonner?; agir, transformer?

Paris Global

Paris ne deviendra pas un village, ce n’est pas sa vocation. Il ne faut pas perdre de vue son statut de « ville globale » *, qui tient à sa quête de « compétitivité » pour rester à la hauteur des villes comme Londres, New York, Tokyo. Elle doit tenir sa place de premier pôle économique européen, et ainsi pouvoir entre autre remplir les tours de la défense, avec tous les emplois que cela génère (je p-résume). La difficulté tiendra au fait que Paris dépend et dépendra encore longtemps, plus que beaucoup d’autres ville, de flux globaux. Ces flux qu’il s’agit d’intercepter, pour alimenter l’économie locale par capilarité.

Ce statut de ville globale, à haut pouvoir de rayonnement, fortement visible devra être un atout pour montrer la voie aux autres villes, les possibilités de résilience. Car ce qui s’expérimente à Paris, pourra se développer plus facilement dans d’autres villes.

Les pertes écononomiques, financières générées par une éventuelle fiscalité (nécessaire au captage et au rééquilibrage des flux), seront compensés par les gains en qualité de vie, comme un cycle vertueux. Avant la fin définitive du pétrole il y aura une étape transitoire de type greentech où les acteurs économiques profitent de l’énergie bon marché qu’il leur reste (principalement nucléaire) pour se convertir en modèles « plus verts », approvisionnant un marché global.

C’est justement par ce statut de ville globale que Paris pourra rester compétitive, mais la baisse du PIB* sera inexorable, tout comme dans la plupart des villes globales. Mais ce ne sera plus un problème, puisqu’on sera passé à d’autres indicateurs, de type « Bonheur Ethiquement Souhaitable».

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