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Archives de Tag: Ville lente

select-banc« La psychose d’un possible squat des assises par les sans abris est telle qu’élus et aménageurs semblent oublier une chose essentielle : une ville aux espaces publics dénués de haltes est une ville hostile et anxiogène pour tous ses habitants, sans exception. Les espaces publics ne sont pas simplement des espaces de circulation, mais également des espaces où les individus s’arrêtent, attendent, se reposent, errent, contemplent, échangent, se rencontrent. Et des mobiliers urbains coercitifs n’y feront rien tant que les usagers auront l’ingéniosité de contourner les difficultés. » http://www.lebugurbain.fr/le-canape-ce-mobilier-urbain-qui-signore/

« Car quoi qu’on en pense sur le plan esthétique et urbanistique, cet exemple souligne en effet l’immense marge de progression dont dispose la « ville asseyable » pour inventer de nouvelles formes de repos. Nous avions par exemple évoqué, dans un lointain billet, l’usage des pentes et escaliers comme lieux d’assise improvisés. Il en va donc de même pour les arbres, qui deviennent des havres de paix à la fois surprenants et poétiques. Mais les recoins de la ville offrent moult autres potentiels pour installer des lieux d’assise… voire de couchage. On parle en effet d’assise, car c’est la pause la plus commune – et la mieux acceptée – dans nos villes, mais on peut aussi imaginer de nombreuses autres formes de repos. » http://www.demainlaville.com/la-ville-asseyable-une-utopie-a-reconstruire/

La pause urbaine, est bien un besoin fondamental qui, si on veut qu’il ne soit pas monopolisé par des grands publicitaires (tout comme la « mobilité durable » parisienne), doit pouvoir être approprié par ses usagers, dés la démarche de construction. Cessons par ailleurs de faire des mobiliers à usage unique, pensons la multifonctionnalité de l’espace public. Il suffit de pas grand chose pour que ce dernier puisse offrir ses surfaces diverses, ses emmarchements, ses bordures ou autres rebords à nos fesses, de manière souvent bien plus confortable que les dispositifs spécialement dédiés à une assise solitaire (l’inconfort est d’ailleurs souvent dans leur cahier des charges).

Pourquoi ce processus de construction d’assises n’irait pas de pair avec le processus de végétalisation participative qui se multiplie à Paris, notamment dans le 18ème et le 14ème?

Avec Vergers Urbains, tous les moyens sont bons pour (ré)installer des bancs

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Le mouvement Cittaslow, que l’on a parfois rapproché du mouvement des villes en transition et de la décroissance, sombre dans la superficialité. Il ne cherche pas à remettre en cause le système qui donne lieu à cette accélération généralisée, il est parfois synonyme d’un repli sur soi, de régionalisme, « vite » relayé par la machine touristique et marketing de manière générale. Même les grandes enseignes commerciales, n’ont pas tardé à promouvoir le « slow shopping », le slow rattrape le green, puisqu’il devient tendance.

Extrait du site Cittaslow: 

« Un réseau se constitue Pierre Beaudran et Vaty Matharan, présidente de l’OT, ont eu l’occasion de rencontrer des élus de Segonzac et de Labastide-d’Armagnac, les deux premières villes françaises à avoir rejoint le petit cercle des « villes lentes », et ceux-ci sont unanimes : les retombées sont conséquentes à tous points de vue économiques, touristiques et médiatiques, et le seront encore davantage avec le développement du réseau français. En accueillant Mirande, Cittaslow constitue les premiers maillons de ce réseau français ». http://www.cittaslow.org/article/mirande-f-cittaslow-un-nouvel-outil-pour-l-office-de-tourisme

Ce processus commence déjà à atteindre les villes en transition, puisque certaines collectivités s’autoproclament en transition et risquent ainsi de démobiliser les initiatives citoyennes. A quand les 4×4 résilients?, ou les centrales nucléaires en transition?

Décélération

Décélération

Plus qu’une ville lente, c’est une ville au choix qu’il s’agit de développer, où peuvent se côtoyer lenteur et vitesse, avec îlots de lenteur, ou zones urbaines apaisées, « déconnectées des flux tendus », sans pour autant créer des enclaves coupées de leurs alentours. Puisque chacun peut avoir besoin, à un moment, d’un peu de vitesse, d’être stimulé, de faire monter l’adrénaline. Certains plus que d’autre. Autant ne pas les priver, leur laisser cette liberté, ce plaisir, tant que cela ne stress pas leur environnement et qu’ils gardent conscience. Read More

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