Slowashing et décélération

Le mouvement Cittaslow, que l’on a parfois rapproché du mouvement des villes en transition et de la décroissance, sombre dans la superficialité. Il ne cherche pas à remettre en cause le système qui donne lieu à cette accélération généralisée, il est parfois synonyme d’un repli sur soi, de régionalisme, « vite » relayé par la machine touristique et marketing de manière générale. Même les grandes enseignes commerciales, n’ont pas tardé à promouvoir le « slow shopping », le slow rattrape le green, puisqu’il devient tendance.

Extrait du site Cittaslow: 

« Un réseau se constitue Pierre Beaudran et Vaty Matharan, présidente de l’OT, ont eu l’occasion de rencontrer des élus de Segonzac et de Labastide-d’Armagnac, les deux premières villes françaises à avoir rejoint le petit cercle des « villes lentes », et ceux-ci sont unanimes : les retombées sont conséquentes à tous points de vue économiques, touristiques et médiatiques, et le seront encore davantage avec le développement du réseau français. En accueillant Mirande, Cittaslow constitue les premiers maillons de ce réseau français ». http://www.cittaslow.org/article/mirande-f-cittaslow-un-nouvel-outil-pour-l-office-de-tourisme

Ce processus commence déjà à atteindre les villes en transition, puisque certaines collectivités s’autoproclament en transition et risquent ainsi de démobiliser les initiatives citoyennes. A quand les 4×4 résilients?, ou les centrales nucléaires en transition?

Décélération

Décélération

Plus qu’une ville lente, c’est une ville au choix qu’il s’agit de développer, où peuvent se côtoyer lenteur et vitesse, avec îlots de lenteur, ou zones urbaines apaisées, « déconnectées des flux tendus », sans pour autant créer des enclaves coupées de leurs alentours. Puisque chacun peut avoir besoin, à un moment, d’un peu de vitesse, d’être stimulé, de faire monter l’adrénaline. Certains plus que d’autre. Autant ne pas les priver, leur laisser cette liberté, ce plaisir, tant que cela ne stress pas leur environnement et qu’ils gardent conscience.

Les choses sont en effet beaucoup plus complexe, c’est surtout du ralentissement de la société qu’il doit s’agir, de ses activités, du phénomène de compétition, de productivité et de rentabilité.

Les flux de circulation sont les éléments les plus visibles de cette vitesse généralisée et sont donc les premières cibles de ce ralentissement. Les zones « apaisées » se développent, avec la mise en place de zones 20 (« espaces de rencontre »), voir même de zones 5 (vitesse du piéton), l’enjeu étant de diminuer la confrontation des différentes vitesses, facteurs de risques et de stress pour les « lents ». Cet apaisement est un facteur d’égalité. Il permet une perception plus approfondie de la ville, une meilleure attention, un changement de regard sur son environnement, prendre le temps de réflexion.

Mais ce n’est qu’un premier pas vers une décélération globale de la société.

 http://carfree.free.fr/index.php/2008/03/04/cittaslow-les-villes-lentes-contre-la-frenesie-automobile/


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