Détroit passe en mode DIY
Détroit préfigure ce que peuvent devenir beaucoup de villes. La ville est devenue l’icône d’une société de l’automobile décadente. Elle représentait le cœur de l’industrie automobile, tout y a été bâti en fonction de sa logique. L’étalement urbain y atteint un paroxysme. Le degré de résilience frôle le zéro absolu.
Cependant la ville évolue, entre en transition, elle devient une « shrinking city », en passant de près de 2 000 000 habitants à un peu plus de 700 000. La ville tente d’acheter les maisons abandonnées, pour réduire les espaces urbains à entretenir. Parallèlement, la population tente de sortir de la crise par l’agriculture urbaine, ou de manière générale la débrouille. L’agriculture urbaine n’est pas ici un effet de mode, mais un moyen de subsistance, tout comme le faire soit même (ou Do It Yourself – DIY).
Détroit n’est pas non plus un repère d’écolo ou de nouveaux paysans urbains, tel que le documentaire d’arte a pu le laisser entendre (« Détroit passe au vert »), ni même une ville retournée à la nature comme dans le film « I am Legend » mais une ville qui se remet difficilement d’une grave crise sociale.
L’histoire de cette ville doit être observée avec attention par beaucoup de villes, notamment Aulnay sous Bois, et surtout d’autre villes qui continuent à suivre le pas de ses erreurs, en soutenant une industrie décadente et en poursuivant l’étalement urbain.
Cf l’interview des deux journalistes,auteur du webdocumentaire Detroit Je T’aime :
http://owni.fr/2012/07/26/detroit-redemarre-en-mode-diy/#identifier_0_116694