Idf, Bio-Region Urbaine?

Le concept de Bio région est défendu par Alberto Magnaghi, le fondateur de la société des territorialistes. Il défend un urbanisme alternatif porteur d’un développement local, auto-soutenable, qui donne une valeur primordiale à la diversité, aux particularités identitaires et aux savoir-faire locaux. Le territoire devient l’acteur central de la production de la richesse (durable) et de l’économie (solidaire), en mettant en relation culture et nature, à travers une autogestion responsable des communautés locales. Le territoire est considéré comme un bien commun. www.societadeiterritorialisti.it

La Bio région s’insère dans le cadre d’une planification qui renouvelle totalement le dialogue entre l’homme et son environnement. En développant une économie créatrice d’emplois non délocalisables et en orientant les principes d’aménagement vers la reproductibilité autonome et globale de l’écosystème, autour du triptyque de la qualité environnementale et paysagère des espaces habités, de l’ancrage de leur aménagement dans les traditions culturelles et la participation des habitants et des acteurs locaux à l’élaboration de leur « projet de territoire ».

 Définition selon Alberto Magnaghi :

« ensemble de systèmes territoriaux locaux fortement transformés par l’homme, caractérisés par la présence d’une pluralité de centres urbains et ruraux organisés en systèmes de villes réticulaires et non hiérarchisés. Ces systèmes sont reliés entre eux par des rapports environnementaux qui tendent à réaliser un bouclage des cycles de l’eau, des déchets, de l’alimentation et de l’énergie. Ils sont caractéristiques des équilibres éco-systémiques d’un bassin hydrographique, d’un noeud orographique, d’un système de vallée ou d’un système collinaire ou côtier, y compris de son arrière-pays ».

 Ce concept est fortement adapté aux sites à l’urbanisation diffuse (la Città Difusa), rurale, et non dominés par une ville centre, mais plusieurs éléments peuvent être retenus si on veut l’adapter à la Région parisienne. La relation de dominance / écrasement serait remplacée par une relation de coopération donnant-donnant.

On aurait un emboîtement d’échelle, où Paris domine le système et interagit avec les confins de sa « supra » région pour son approvisionnement (matières, énergie, eau, nourriture, etc.). Tandis qu’à d’autres échelles, plusieurs bio régions peuvent apparaître (ex : plaine de France, Plateau de Saclay, Vallée de la Chevreuse, Val de Marne, boucles de la Seine etc.), dont le découpage serait plus naturel et plus ancré dans l’identité et le paysage local que les découpages administratifs actuels. Ces bio-régions seraient partiellement tournées vers leur propre territoire, dans le cadre de circuits-courts et vers la tête du système (Paris), dans le cadre de circuits moins courts. Seuls les surplus agricoles seraient exportés, tout comme certaines productions manufacturières ou services, spécifiques et reconnus. Il y aurait alors un emboîtement d’équilibres.

Plan stratégique du Parc agricole de Prato en Italie (Revue Ecologik n°24) : 

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